Thursday, November 29, 2012

MARCHAND D'ARMES

Mon fils, six ans et demi, est un spécialistes des armes. Régulièrement il me fait un cours sur le sujet.
Voici ce que j'en retiens.
Pour détruire les habitants d'un château le lance flamme est la meilleure arme possible : "Tu as une réserve de feu dans le dos et un gros tuyaux devant. Le problème c'est que tu vas tuer tous les ennemis tout de suite... Et si tu es dans le château tu meurs aussi"
"Le magnum 44 est la plus puissante des armes. Elle est grande comme la largeur de la voiture avec un très long canon et elle sert à tirer dans les petits trous"
"Le fusil à neutron est très utile contre les serpons"
"Les serpents tu veux dire ?"
"Non, les serpons... C'est plus dangereux encore.

Tuesday, November 13, 2012

1 an et demi

Mon fils, poings serrés et bouche ouverte dans un beuglement aiguë de bébé fauve se tient debout au milieu de la cuisine. Il braille ! Hurle et tempête. C'est la fin du monde. L'horreur, le drame... Ca nounou a osé lui proposer à déjeuner. Et lui, fier et sur de son bon droit, refuse.
Elle insiste l'outrecuidante.
Alors, devant tant d'audace et d'ignominie, le petit se rue sur elle et d'une droite la frappe à la cuisse. Puis agrippe sa jambe à deux mains et la mord.
Alors elle l'attrape et le colle au coin.
Il tombe à genoux et tend les mains devant lui, implorant :
"Papaaaaaaaa. Mamannnnnnn."

Ce petit à tout compris. Plus t'es coupable plus tu dois hurler à l'injustice pour être entendu.

Monday, November 05, 2012

AMOURS FRATERNELS

Pendant la première semaine des vacances de la Toussaint mon grand fils Théodore, qui vit avec sa mère à Dubaï, nous a rejoint. Avec son frère Melchior ils ont accumulés les expériences en tous genres. Notamment celle d'unir leur pet dans la voiture.
Les voila donc cul à cul sur la banquette arrière dans les embouteillages poussant hardiment pour extraire de leurs tripes odieuses les vents les plus nauséabonds possible.
Et ils y sont arrivés les bougres.
Au début je ne faisais que les entendre mettre au point leur technique. D'abord discutant sur la méthode, puis grognant sous l'effort et enfin pouffant devant l'odeur conjuguée.
Puis j'ai senti le résultat de leurs efforts/
Ah les fumiers !
Ils hurlaient de rire devant ma mine.

En conclusion ils ont dit : "On est les meilleurs quand on travaille en frère"

Tuesday, October 23, 2012

TAILLE BASSE

Sur les conseils de mon épouse je me suis offert un pantalon taille basse... C'est à dire un futal qu'on ne peut pas remonter jusqu'au nombril.
Parait que ça affine la ligne et rend plus élégant.
Peut être...

En tout cas c'est une galère pour pisser. Avec un pantalon normal la braguette arrive en dessous de votre machin. Et une fois ouverte il suffit d'extraire la chose pour pisser.
Mais là impossible. La braguette s'arrête au dessus. Et à moins d'être contorsionniste il est impossible de pisser sans inonder son froc.
Résultat je suis comme une gonzesse à devoir baisser mon pantalon pour pisser.
Comme quoi la mode c'est un truc de fille et rien d'autre.

Tuesday, October 02, 2012

LA FIERTE

Depuis quelques semaines mon fils Melchior (6ans) fait du rugby.

L'autre jour, alors que derrière la rambarde du stade avec une poignée de parents je le regardais, il a plaqué un joueur. J'ai entendu alors un des pères à coté, qui ignorait qu'il était mon fils, dire : "Beau placage".
Oui, à répondu un second. On a de la chance de l'avoir celui là. Avec Noah (un autre gamin qui a déjà un an de rugby dans les jambes) c'est le meilleur... A eux deux ils font le jeu.

Je n'ai rien dit, pas essayé de discuter avec eux tellement j'étais fier. Le coeur gonflé, le cerveau illuminé de soleil... Fier.
Et pourtant je n'étais pas sur le terrain.
Et pourtant je n'avais plaqué personne.
Et pourtant je n'y suis pour rien.
C'est lui et lui seul sur le terrain...

Mais je suis fier comme il n'est pas autorisé de l'être... C'est idiot mais bon Dieu comme c'est bon d'être fier de son fils de manière aussi gratuite et idiote.

Merci mes fils de me donner régulièrement tant de joie.


Wednesday, September 26, 2012

MES NUITS SONT PLUS BELLES QUE VOS JOURS

L'autre nuit, seul à la maison avec les enfants, je suis réveillé par les pleurs de mon petit. Ouin ouin... Des petits cris de chiens qui rêve d'un loup qui lui cours dessus.
3h10 quand même.
Bon père malgré l'heure je me lève et vais le chercher. Il est debout dans son lit, tétine au bec et doudou en main. De grosses larmes coulent sur ses joues. Il a peur.
je le prends dans mes bras et l'emmène dans mon lit. Bien entendu, avec la chaleur du lit, ma présence et le changement de lieu sa peur s'envole... Et le voila à gazouiller, à jouer, à me coller les doigts dans les yeux et sa bave dans les cheveux.
Je grommelle et l'invite à dormir... Bon gars il obéit.
On s'endort.
Puis un boum ! De nouveaux ouin ouin. C'est mon bonhomme qui est tombé du lit et qui respire la moquette.
Je le ramasse, le console et l'allonge à mes cotés.
Mais le bougre ne veux plus rien savoir. Mon lit lui paraît un océan déchainé et hors de question de dormir sur le matelas.
Il me grimpe dessus et se couche sur mon ventre. Sa tête juste sous mes narines. Et il s'endort.
Moi j'aimerai bien mais dès que je respire ses cheveux fins s'engouffrent dans mon blair et je dois lutter pour ne pas éternuer.
A chaque fois que je le pousse il regrimpe au créneau et me recolle sa tête dans les naseaux.
Quand le réveil à sonné j'ai été heureux... J'allais pouvoir dormir dans le train que j'allais prendre une heure plus tard.

Monday, September 24, 2012

SOCIALISTE

Conversation avec ma femme au petit déjeuner samedi matin... Au sujet des caricatures de Charlie Hebdo.
J'avance qu'à mon avis ces caricatures ne sont qu'une provocation inutile. Pourquoi rajouter de l'huile sur le feu.
- Pas du tout me rétorques t-elle in petto. Charlie est dans son genre, celui de la provocation et de la défense envers et contre tout de la liberté d'expression.
- Liberté d'expression d'accord mais là ils jouent avec la vie de personnes qui n'ont rien à voir avec eux... C'est dans les pays musulmans que ça chauffe et ce sont les non musulmans là bas qui vont payer le prix de cette liberté.
- On ne doit pas se coucher devant les fanatiques... Quel qu'en soit le prix.
- Quand ce sont les autres qui payent cela me paraît léger comme combat.
Oh toi, tu serai pour une loi restreignant la liberté d'expression.
- Non, mais la liberté oblige à la responsabilité.
- Ah ça y est... On croirait entendre un "Socialiste"... Plus tu vieillis plus te deviens Ouin Ouin.
- Je ne vois pas le rapport.
- T'es comme eux... Surtout ne se facher avec personne. On comprend la colère des musulmans, on comprend la liberté d'expression mais on comprends aussi qu'il faut faire attention. Un coup de chiffon à droite, un coup à gauche et la serpillère au milieu. C'est ça le socialisme.

C'est la première fois de ma vie que je me suis senti insulté en étant traité de socialiste... Mes copains ont sans doute raison, je dois être de droite.

Wednesday, September 19, 2012

SOBRE



Depuis que je ne bois plus, hépatite C oblige, je trouve que cette scène est d'une justesse frappante.

Wednesday, September 12, 2012

ÈRE MODERNE

Je suis enfin un homme moderne et c'est de mon téléphone que je poste ce texte. J'ai l'impression de devenir l'homme du XXI em siècle... À moins que je ne sois qu'un gros crétin qui bêtifie devant la technique moderne. J'ai un doute.

Thursday, September 06, 2012

POUR DOLTO FAITES LE 17

Dans le bain avec mon fils Phileas, un an et demi.
Nous jouons à cracher de l'eau, à remplir les poissons plastiques, à vider de vieilles bouteilles de plastiques... C'est le bain quoi.
Soudain il attrape mon sexe à pleine main. Sa toute petite main potelée.
- Phileas lache le kiki de papa.
Ses yeux bleus fixés dans les miens il ne lâche pas.
- Phileas c'est mon kiki alors tu lâche.
Ses yeux se baissent vers le sien et de deux doigts il le saisit. Relève son regard vers le mien, lâche les deux engins, rentre sa tête dans les épaules et des deux mains paumes en l'air à hauteur de la poitrine lâche un "Hééé" interrogatif et étonné.
Que puis je lui répondre ?

REVEIL MUSCULAIRE

Hier, par folie sans doute, ou inconscience, ou pour plaire à ma femme... ou par crainte d'un hypothétique divorce qui me contraindrait à repartir en chasse pour trouver une compagne (bien que solitaire je ne peux pas vivre sans une présence féminine...), je me suis remis au sport.
Une heure d'exercice avec un coach je vous prie. Vélo, rameur, abdos, shadow boxing, tractions... Une heure.

La conclusion est sans appel : le sport est une activité de jeune...


Je ne suis plus jeune.

Mais je vais y retourner quand même.

Monday, September 03, 2012

C'EST PAS LE TOUT

Il serait peut être temps de s'y remettre bon sang !!!
Cessez de fainéanter le nez au vent et le trou de balle en éventail...
Depuis combien de temps n'y a t-il plus rien sur ce blog ?
Hein !?

Mon beau père a passé trois semaines chez nous alors que nous étions parti en vacances... trois semaines dans notre maison isolée. Pour la trouver c'est simple : vous allez au bout et quand il n'y a plus de route c'est à gauche. A la fin du chemin de terre c'est là...

A notre retour nous avons cherché une housse de coussin de canapé que nous avions mise à sécher avant de partir... Au bout de 20 minutes mon épouse a dit : C'est papa qui a du partir avec.
Ah ?
Je l'ai donc appelé et il a commencé par dire non... Puis oui en arguant du fait que quelqu'un lui avait dit (mais qui bordel !!! dans ce désert) que c'était un chiffon à foutre à la poubelle.
Et qu'il l'avait utilisé pour garnir le couffin de son clébard.
Depuis je me demande si j'ai vraiment envie qu'il me renvoie cette housse.

À la pêche aux moules

Friday, May 11, 2012

CA COMMENCE TOUJOURS PAR L'ESPOIR

Après une journée passée avec mon éditeur à corriger mon dernier tapuscrit, je suis dans un état de déliquescence totale. Mon Dieu que de travail encore !
Comment ais je pu laisser passer tant d'horreurs et de bêtises ? L'aveuglement sans doute. Celui qui s'installe jour après jour, ligne après ligne et qui, le jour ou vous posez le mot fin vous a oté la vue.
Sans recul, sans vision, sans distance, vous ne voyez plus mais etes convaincu néanmoins qu'entre vos mains se niche une oeuvre... Douze heures plus tard, votre éditeur vous a fait découvrir que vous ne teniez qu'un brouillon...
La facilité serait de lui en vouloir... Et je lui en veux ! D'avoir raison.
Bon... maintenant faut se remettre au boulot. Transformer ce truc en un roman.
"Vous avez, un sujet, une histoire, des personnages, de belles scènes... vous n'avez plus qu'à l'ecrire" m'a t-il dit en guise d'encouragement.

Tuesday, April 10, 2012

FIN

Aujourd'hui j'ai posé le mot fin sur mon dernier roman.
Une bien curieuse et longue histoire...
Voila dix sept ans je donnais à mon père la première version de mon roman". Il me le rendait quelques jours plus tard, un matin au petit déjeuner avec pour seul commentaire : "Sans grand interet".
Je fourgais donc le manuscrit au fond d'un tiroir et l'oubliais.
Il y a trois ans, à la suite d'un déménagement, mon père retombait sur le manuscrit, le relisait et m'appelait sur le champ : "Je viens de lire un de tes vieux manuscrits. C'est à hurler de rire. Tu dois en faire quelque chose".
Je reprenais donc le texte et le trouvais rigolo dans son idée mais à chier dans sa réalisation.
Après l'avoir remanié de fond en comble je le passais à mon éditeur.
"Si vous y tenez absolument je le publie Ludovic. Mais je pense que ce serait une erreur. Vous pouvez beaucoup mieux".
J'ai donc fourgais donc mon manuscrit dans la première poubelle venue et me ré-attelais à la chose.
Puis je suis tombé malade pendant un an.
Puis j'ai guéri et me suis recolé au truc.
Aujourd'hui j'ai terminé.
Si on me demande combien de temps il m'a fallut pour l'écrire, je pourrais sans mentir dire 17 ans.

Sunday, April 01, 2012

LA MUSIQUE ADOUCI LES MOEURS

Mes deux fils écoutent de la musique sur Youtube à longueur de soirée. J'avoue ne pas écouter ce qu'ils téléchargent... la musique de jeune à pour effet de me briser les tympans.
Mais j'ai quand même une petite idée du genre qu'ils auditionne car j'ai vu ce matin passer mon fils Melchior (5 ans) qui chantonnait : "J'ai la quequette qui colle et les bonbons qui font des bonds".
C'est de son âg me suis je dit.
Mais lorsqu'il est repassé en chantonnant : "Fait tourner la beuh man, fais tourner la beuh", je me suis dit que je devrais peut être installer un filtre parental... ou tirer les oreilles de son frère Theodore (12 ans) qui lui fait écouter de telles chansons.

Tuesday, March 20, 2012

LA CHAUDIERE DU TITANIC

Dans l'évangile des bourreaux, un merveilleux roman sur la Russie stalinienne, le héros, ancien membre du KGB, raconte en substance ceci : pour faire avancer le navire du communisme il faut mettre du charbon dans la chaudière. Plein de charbon, et si l'on en a pas on l'alimente avec les corps des réactionnaires bourgeois. Le seul problème est qu'il faut les trouver ces réactionnaires... Et lui a compris qu'un jour il deviendrait l'un d'eux car c'est ainsi que fonctionnait le système de Staline. Je ne suis pas économiste, ni même financier mais lorsque je regarde notre système je me dis que nous sommes comme cet officier du KGB. Nous avons rempli la chaudière de la consommation de toutes les matières premières de l'univers puis, la terre enfin usée, nous avons commencé à la charger des corps inutiles des ouvriers pour continuer à produire Low cost... Toujours produire, toujours croitre, toujours plus... Lorsque nos forces vives ne seront plus que cendres et limaille de fer, que jetteront nous à la gueule de ce Moloch ? Rien sans doute... Puisqu'il n'y aura plus rien

Friday, March 16, 2012

A LA CRAVACHE

Je reviens d'une semaine de ski avec mes deux fils, deux neveux et un de leur copain... Moyenne d'age 12 ans.
Un jour de plus et je les aurai cogné... Cogné parcequ'ils sont loches, mous, fatigués, betes et excessivement paresseux. L'un est malade, un mal de ventre, et dors sur son lit, vautré comme une méduse en bord de plage. Soudain l'envie de vomir le prend et l'on entend sa machine cérabrale se mettre en branle : "Oh j'ai envie de vomir. Que faire ? Me lever et gagner les toilettes ? Oh c'est fatigant..." et flaouch tout sur le plumard, le matelas, les couvertures, la moquette... Deux ou trois hoquets... Bien fournis. "Ah je vais aller aux cabinets maintenant...".
Crétins comme pas possible.
Un soir autour de la table ils ont rit comme des bossus pendant deux heures... Même leur joie ne m'a pas arraché un sourire.

Et dire que j'ai été comme ça.